GUERRE ET PETS.

La fin de la démocratie  avec le : 

« Vous me devez tout ?»

Souvenir d’enfant de l’après guerre.

Lorsque j’allais à l école à 2,5Km de la maison je croisais après avoir parcouru 1 KM, un vieux monsieur dans son jardin qui me disait bonjour en souriant. 

J’ai fini par apprendre, par des parents de copains de classe, que ce vieux monsieur était un rescapé d’un camp de concentration allemand ou les juifs se faisaient brûler vivants dans des fours crématoires.

Après cette information nébuleuse pour moi à l’époque, le sourire de cet homme me semblait bizarre et son bonjour devenait du haut de mes six ans incompréhensible. 

Comme cette situation me perturbait, j’ai fini par m’arrêter pour lui demander si il vraiment était juif et pourquoi.

Bizarrement Il me remercia de ma question … 

il ouvrit son portail, me prit la main, me confirma être  juif et que beaucoup de juifs pendant la guerre avaient été tués sans raison par la folie des allemands.

Puis, en me serrant fortement la main, il me dit:

« Mon enfant, apprend que personne ne veut entendre la souffrance d’un innocent torturé, personne ne veut entendre la vérité, alors je me tais. Tu comprendras pourquoi lorsque tu seras grand. » 

Je repris mon chemin en le remerciant

Grâce à ce monsieur vieux « juif », j’ai compris avec les tentatives de mon exclusion sociétale ou familiale par un entourage jaloux de mon esprit créatif et libre, que la majorité des Hommes sont des lâches préférant devenir les domestiques de leurs semblables sans conscience. 

Je remercie chaque jour ce vieux monsieur « juif » m’ayant éclairé durant mon enfance sur la réalité de l’humanité qui n’est qu’une caricature de la médiocrité affective bestiale du : « je me soumets, donc vous me devez tout. »

Mathius le suréviste