« Je suis Patrick Daniel Jégo, professeur de physiologie (neuro-endocrinologie) à l’université de Rennes 1 ancien directeur de l’UFR Sciences de la Vie et de l’Environnement, actuellement en retraite.

J’ai connu Mathius par les œuvres qu’il a présentées sur Face-Book. J’ai été fasciné par ses peintures. Je me sentais en harmonie avec lui. Il est difficile pour quelqu’un comme moi qui ne suis pas un spécialiste de l’art de mettre des mots sur mes ressentis. Je vais cependant essayer.

En premier lieu je ressens une nouveauté : Alain ne copie pas ; il invente.

En deuxième lieu je ressens un besoin d’unité qui a du mal à se trouver spontanément : ses peintures ne sont pas figuratives au sens premier mais j’y vois une vie éclatante et resplendissante qui veut se rassembler.

Enfin, les arrondis dans ses tableaux me touchent beaucoup car j’y vois la bonté.

J’ai écrit autrefois un poème sur les créateurs ; je les divise en trois catégories : les copieurs – courtisans que je déteste le plus ; les personnes de bonne foi mais qui manquent de talent et enfin la troisième catégorie, dans laquelle je classe sans contexte Mathius, est constituée par les artistes qui apportent beauté et nouveauté à l’humanité. Ces derniers sont ceux qui souffrent le plus durant leur vie car, par définition physiologique (système nerveux), la nouveauté heurte et est critiquée.

J’ai ensuite appris que Mathius était né dans la même clinique de La Baule que moi, à quelques jours d’intervalle. Il décrit dans certains de ces écrits la région guérandaise comme une matrice, un utérus. Ces mots m’ont semblé tellement justes que je sentais qu’ils étaient aussi « écrits pour moi ». J’aime bien son écriture et souhaite qu’il la publie.

Dans un échange, comme on peut en avoir sur les réseaux sociaux, il s’étonne que nous puissions nous retrouver alors que nos formations et nos métiers exercés semblent bien différents. Il a raison sur un point : je ne suis pas aussi créateur que lui. Il a tort sur tout le reste car mon métier est la recherche ce qui a été le sien aussi. Peut-être préférerait-il le terme « en recherche » mais l’ossature est la même ?

La recherche est une passion dévorante, ingrate en général vis à vis des chercheurs qui ont parfois accès à la nouveauté et à la création mais dans un accouchement toujours très douloureux.

Admirer les œuvres picturales d’Alain c’est recevoir une chaleur émotionnelle forte qui ouvre sur la « vraie » spirirualité. »

Patrick Daniel Jego :, https://www.facebook.com/patrick.jego.37